La
nuit australe.
Dans
ses reflets infernaux, elle se pavane langoureusement et le son des cordes
méridionales fait vibrer sa luxurieuse croupe.
Ces
moustaches humides embrumées de larmes romaines ne peuvent s’arrêter de la déshabiller.
La
moiteur de ses yeux les lamine tel un mamelon aiguisé.
Ni
pauvreté, ni abondance, la volupté l’emporte…
La
violence est charnelle et l’arsenal musical.
Cette
lumière sombre et effilée parle seule dans l’obscurité des visions suintantes
par ce flottement mélodieux, naviguant dans des nappes de roses cramoisies et
chignons terreux, plus impénétrables que les mirettes sagaces de ma diablesse.
Les
séraphins ont quitté ce vaisseau ou la figure de proue est le plus exquis des
démons.
La
créature de cet enfer céleste déambule aux rythmes des résonnances manouches ou
les instables s’arrêteront pour glorifier cette nymphe des ténèbres.
Le
langage de son corps argumente une thèse des plus libertines qui animerait les
sens des sobres grabataires. Cette nuit, le diable porte une robe et ses cornes
saillissent de son buste battant.