Friday 4 April 2014

à tous les clochards au coeur croustillant.






La nuit australe.

Dans ses reflets infernaux, elle se pavane langoureusement et le son des cordes méridionales fait vibrer sa luxurieuse croupe.
Ces moustaches humides embrumées de larmes romaines ne peuvent s’arrêter de la déshabiller.
La moiteur de ses yeux les lamine tel un mamelon aiguisé.
Ni pauvreté, ni abondance, la volupté l’emporte…
La violence est charnelle et l’arsenal musical.
Cette lumière sombre et effilée parle seule dans l’obscurité des visions suintantes par ce flottement mélodieux, naviguant dans des nappes de roses cramoisies et chignons terreux, plus impénétrables que les mirettes sagaces de ma diablesse.
Les séraphins ont quitté ce vaisseau ou la figure de proue est le plus exquis des démons.
La créature de cet enfer céleste déambule aux rythmes des résonnances manouches ou les instables s’arrêteront pour glorifier cette nymphe des ténèbres.
Le langage de son corps argumente une thèse des plus libertines qui animerait les sens des sobres grabataires. Cette nuit, le diable porte une robe et ses cornes saillissent de son buste battant.